Démons, les électriciens… tout le monde sur le dos après que les grévistes aient effectué des coupures ciblées au monde économique et institutionnel. Premier Ministre en tête pour exiger le dépôt de plainte par Enedis et l’exemplarité. Pas un mot sur d’autres modes d’action, passage en heures creuses ou rétablissement des privés de l’emploi de l’électricité.

Et voilà « Fabien », une nouvelle tempête et les anges électriciens perchés près du ciel rétablissant le courant, plébiscités au pied du poteau ou du groupe électrogène.

Noël 2019 ne sera pas comme les autres. Des cheminots, des agents de la RATP, d’autres salariés vont le passer autour de piquets de grève. Pour d’autres, précaires c’est un jour comme un autre. Pour une majorité, Noël sera une parenthèse moins enchantée, angoisse sociale oblige.

EDITO

Se sortir de la grisaille, jeter le regard au-delà des nuages emplis de la pluie, des peurs pour fixer l’étincelle de ce qui bouge, le soleil de l’alternative et du progrès.

Depuis des mois, partout dans le monde, des peuples se lèvent contre un néo capitalisme qui broie droits sociaux et libertés. Et cette jeunesse qui chaque vendredi marche pour le climat. Et ces femmes unies contre les violences subies et ancestrales. Et ces mouvements sociaux multicolores, réclamant de vivre dignement.

Ce mercredi 18 décembre 2019 s’est tenu le premier CSE (Comité Social et économique) qui fait suite aux élections de novembre pour lequel vous apportez une fois de plus votre confiance à la CGT, et nous vous en remercions.

Ce mardi 17 décembre à l'appel de nos organisations syndicales CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires, UNEF, MNL, FIDL, UNL, a été un nouveau temps fort impressionnant tant par la mobilisation que par les grèves. Plus de 260 cortèges ont été organisés sur l'ensemble du territoire.

Quelques jours après la présentation du projet du gouvernement, cette mobilisation est un nouveau signe du rejet massif du projet de retraite à points, en dépit des tentatives grossières de décrédibiliser les actions multiples, dont les grèves reconductibles.

Aujourd’hui, 63 ans et 3 mois…

Déjà, les modifications de paramètres du système actuel (allongement de la durée de cotisations pour un taux plein, instauration d’une décote, suppression de bonifications) conduisent dans le privé à un départ à la retraite effectif à 63 ans et trois mois (hors retraites anticipées).

Monter d’un cran le rapport de force !

L’attaque en règle menée par le gouvernement à l’encontre du régime de retraite actuel, la stigmatisation des régimes spéciaux, la volonté de tirer vers le bas l’ensemble des pensions et de prolonger perpétuellement l’âge de départ à la retraite, entraine une révolte populaire qui grandit d’heure en heure.