Plus jamais çà… à ce prix-là

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Auteur: CGT Énergies 77
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Cette fois, c’est sûr… Macron, son gouvernement vont changer la politique de la santé, mettre des moyens, recruter des personnels de santé, du médecin à l’aide-soignante. Comment ne pas le faire ? Enfin le dire devant tant d’abnégation, de courage, de dévouement parfois jusqu’à la mort et toujours dans l’angoisse de ce virus rapporté chez les siens.


Et puis… la mesure tombe, la même que l’an passé quand les blouses blanches envahissaient les rues de France. Vous vouliez être reconnu.es hier, vous êtes adulé.es aujourd’hui… D’accord, voilà la prime… Alors des soignant.es pleurent, d’autres sont en rage. Toutes et tous ont cette colère froide devant tant de mépris.
Comment oublier que le salaire des infirmier.es français.es est au 28 eme rang sur 32 au sein de l’OCDE. Un salaire devenu bien avant le COVID 19, celui de la peur, du stress permanent.


Payé.es si mal pour tant d’heures, de professionnalisme, de contraintes, de sacrifices familiaux. Pas étonnant alors qu’à l’APHP, les candidatures se fassent rares et ne compensent plus les démissions. Ainsi, en 2019, de ce fait, 400 lits ont été fermés. La situation est encore pire chez les aides-soignant.es avec une chute de 40% des inscriptions à l’entrée des écoles et des postes non pourvus notamment en EHPAD.


Sixième puissance économique du monde et des appels aux dons pour la santé, la charité pour un respirateur et l’aumône pour le personnel. Mais dans quel pays vivons-nous ?


II faut une revalorisation des salaires notamment de ces métiers mal payés, précarisés à l’utilité sociale saluée et applaudie par une population. Avec ce mauvais traitement du pouvoir, un « plus jamais çà… à ce prix-là » risque fort de résonner. Les soignant.es reprendront leur préavis de grève suspendu. Il n’y aura plus de questions à se poser… Leur emboiter le pas pour les remercier de ce qu’ils, de ce qu’elles font aujourd’hui mais plus encore pour se construire un monde en commun, celui de l’éradication du virus du fric.