« La guerre contre un ennemi invisible » est déclarée, métaphore improductive. Ce n’est pas la guerre et rien n’est invisible. Cette pandémie n’est pas un accident. Elle est la conséquence de la promiscuité entre les espèces et la destruction de l’écosystème. Il s’agit donc de reconstruire un équilibre.
Il aura fallu que toi, moi, nous, des milliards de personnes se trouvent isolées pour prendre conscience combien chacun de nous, l’être humain est un être de liens… le destin en commun.
Cette découverte, que plus tard des livres qualifieront d’évènement historique majeur, nous mène à la croisée de deux chemins, la rébellion ou la soumission… Cet événement conduisant les citoyens et les tenants du pouvoir à deux expériences distinctes.
L’une invite les citoyens à ne plus accepter la seule logique économique, à prendre en compte les individus et leur environnement, à rompre avec le système libéral actuel.
L’autre apprend aux dirigeants qu’ils peuvent renvoyer chez eux six milliards de personnes avec une servitude volontaire quasi totale construite non pas sur des données scientifiques mais sur l’agitation de la peur et la discipline.
Dire cela, n’est nullement une incitation à rompre aujourd’hui avec les règles de confinement, mais participer modestement à la réflexion collective. L’après-confinement apparaît complexe et délicat, la rupture aura bien lieu, mais laquelle ? Tout se joue dès maintenant.