On leur avait répété que face aux cadences intenables, aux salaires inchangés, aux ordres inutiles, parfois aux chefaillons, ils disposaient d’une arme, d’une liberté celle de se syndiquer, d’agir collectivement.
Ces propos les amusaient, sourire crispé et nostalgique… Ce droit consacré par deux constitutions, ils le regardaient comme un objet du passé derrière une vitrine. Bien sûr ils pouvaient se syndiquer, devenir délégué.e mais après… les railleries, la panne d’évolution, la stigmatisation, les sales boulots, la porte…
Faux prétexte de cégétistes … Malheureusement non à lire le 12 eme baromètre du défenseur des droits, publié jeudi dernier. Résultat accablant pour une démocratie…. Pour un tiers de la population, la peur des représailles les dissuade de se syndiquer… et les discriminations syndicales se produisent souvent. Parmi les syndiqués, 78% craignent pour leur emploi.
C’est ça la France et le patronat en 2019, une liberté conquise foulée au pied… du dividende sacré. Des pouvoirs successifs qui stigmatisent les organisations syndicales plutôt que de veiller à l’exercice effectif d’un droit constitutionnel.
Que faire… ? Inverser les peurs. Rien n’a jamais résisté à un monde du travail uni et organisé. En attendant, les électriciens et gaziers, à l’emploi toujours sécurisé, peuvent se rendre et rendre au monde du travail un fier service : se syndiquer.
En savoir plus : https://defenseurdesdroits.fr/