Ne serions-nous pas en «Burn-out» de l’inaction?
La fatigue a envahi nos corps et nos esprits. Certes rien de comparable avec celle des soignants et des travailleurs de l’ombre applaudis au printemps dernier et si vite oubliés. Mais puisqu’on ne peut rien prévoir ni dans l’espace, ni dans le temps, cette fatigue psychologique s’est installée, renforcée par la mort qui rôde.Même la colère contre la gestion calamiteuse du gouvernement, cette politique du sans rien (sans masques,sans tests, sans vaccins, sans industries pour les produire, sans lits) ne l’atténue pas. Cette lassitude aurait-elle raison de notre résistance et nous cantonnerait-elle à la seule résilience? Certains l’espèrent, de Macron au grand patronat, nous la redoutons et vous proposons d’en sortir.
Analyser les responsabilités et ne pas les oublier. Quelle que soit l’origine de ce virus, les conséquences de la pandémie ont un visage, les politiques d’austérité menées depuis 4O ans... Ces lits,et leur personnel attaché,supprimés, ces industries délocalisées, la recherche sacrifiée. Des actionnaires qui dansent et un peuple dépourvu quand la bise.... Il serait alors insensé de lui demander de payer la crise sanitaire et sociale... comme une double peine.
Analyser les responsabilités, c’est être au bon endroit, à la croisée des chemins, la direction d’hier à fuir et celle de demain à écrire.
Les 60 ans et plus ont beaucoup à apporter dans cette nouvelle orientation...Non pas qu’il faudrait faire comme hier...Bénéficiaires et créateurs de conquêtes sociales, elles et ils en connaissent leur valeur et le prix du combat. Ces conquêtes sociales qu’elles se nomment Sécurité Sociale, service public dans l’industrie et la finance, diminution du temps de travail, meilleure distribution de la valeur créée, moyens dédiés à la parole ouvrière constituent les points d’appui pour l’après. Celles et ceux qui veulent que rien ne change, espèrent que cette pandémie en sonnera le glas. Le monde du travail atout intérêt à les clamer, les chanter...comme un nouvel air pour une respiration solidaire et salutaire.
Jean-Luc MAILLOT
Michel VANKEIRSBILC