Confiner ou déconfiner l’énergie…

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Auteur: CGT Énergies 77

C’était un lundi d’avril, le 8 de l’an 1946 et l’énergie se déconfinait de l’emprise de l’argent, de ses multiples entreprises privées à l’appât du gain insatiable. Il en avait fallu de la patience et des combats engagés dès le début du siècle. Il y avait eu ce coup d’accélérateur du Front Populaire de 36 et ses conquêtes sociales… Puis la nuit était venue d’Allemagne alors sous le joug du nazisme. 

« L’obscurité ne chasse pas l’obscurité, seule la lumière le peut »,

dira plus tard Martin Luther King. 

Alors la lumière est venue des profondeurs des camps de concentration, des maquis. Des gaullistes et de communistes aux desseins sociétaux différents s’unissaient pour un projet en commun « le Conseil National de la Résistance » et rebâtir un monde où les jours seraient heureux, où « l’essentiel » serait accessible à tous.
Puisque cette nationalisation de l’énergie, cette égratignure au capitalisme, était juste, elle serait éternelle. Coupable naïveté…. Ses détracteurs se mettaient en marche, et pas à pas, déconfinaient l’électricité et le gaz aux profits d’usuriers, d’actionnaires toujours plus affamés. Ce qu’ils avaient dû concéder, ils le reprendraient. Ainsi va la bourgeoisie… 

Et au matin de son 75 eme anniversaire, après l’avoir décharnée, ils entendaient porter l’estocade au service public de l’énergie en convoquant Hercule et Clamadieu.

Pourtant, en ce 8 avril 2021, notre pays, le monde sont bien malades, à court de respiration. Un peu comme au sortir d’une guerre mondiale, tout doit être repensé et les actes sont urgents. Repenser la distance et le respect entre nous et la nature, modifier les processus de production pour les rendre moins destructeurs de vie, extirper des activités essentielles des griffes des financiers, assurer l’égalité des territoires, investir dans la recherche, la santé et l’éducation.

Tout le monde le concède, le secteur de l’énergie est déterminant pour se sortir de la crise environnementale et donner une chance à l’espèce humaine. 

Ne pas stopper les privatisations, ne pas lui redonner son caractère public constituerait en soi un crime contre l’humanité.

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