« N’aimez jamais quelqu’un qui vous traite comme si vous étiez ordinaire », disait Oscar Wilde… Et bien me voilà contraint de ne pas aimer le Président de la République. Remarquez que ce n’est ni sa première déclaration, ni son premier acte m’ayant révulsé, mis en colère… Moi parmi tant d’exploité.es du néolibéralisme mondialisé.
Qualifier, tout en faisant mine de les regretter, le 1er mai de manifestations de « chamailleurs », c’est afficher son extraordinaire mépris ordinaire envers les petites gens, les salarié.es. Celles et ceux qui pensaient à coup de courage et de sacrifice être devenu.es « des premiers de cordées », déchantent déjà…
Le 1er mai une chamaillerie, une querelle légère, printanière, juvénile. Une comparaison délibérée qui renvoie la lutte des classes à la « guerre des boutons ».
Les familles des 8 « fusillés » de Fourmies, ce drame du 1er mai 1891 qui enracina cette journée dans l’histoire nationale, apprécieront. Comme apprécieront, les participant.es gazé.es de la manifestation parisienne de 2018… Ou ces quelques camarades venus accrocher une banderole vendredi dernier au piédestal de la Bastille, aussitôt mis en garde à vue alors que la famille le Pen se pavanait en toute quiétude devant la statue de Jeanne d’Arc.
Certains diront qu’on voit le mal dans chaque déclaration présidentielle, qu’en l’occurrence, celle-ci était pavée de bonnes intentions. Permettez que le doute subsiste. Visiblement, Macron adore le 1er mai… Surtout quand ce dernier est confiné et les manifestations interdites…
Cela en dit long sur l’opportunité qu’il entend saisir pour la sortie de crise et le monde d’après… Histoire de poursuive comme avant la casse des acquis sociaux issus de tant de journées de « Chamaillerie » et mater ces querelleuses et querelleurs trop solidaires, trop révolutionnaires.