EDITO
DU COR*AU CLAIRON
Le 7 septembre dernier Emmanuel MACRON a lancé son CNR, Conseil National de la Refondation (Renaissance aurait été plus juste), pour tracer la voie de ses futures réformes et inviter les participants à lui enjoindre le pas.
Il voulait faire dans le grand consensus, il a dû se contenter d’un auditoire des plus réduits. Deux syndicats ont accepté de participer à la parade, la CFDT et son ancêtre la CFTC. La CGT, FO et la CFE-CGC n’ont pas voulu se mêler à la mascarade. Le grand raout s’est tenu à « huit clos » et la presse souvent si friande a respecté l’embargo. Pas étonnant, la plupart des organes de presse sont détenus par des milliardaires, très reconnaissants des politiques conduites qui les font devenir encore plus riches.
Mais à peine la page de la Refondation ouverte et déjà des atermoiements. Le Président annonce une réforme des retraites menée au clairon et sabre au clair ! Un « cavalier parlementaire » dans la loi de finances et le tour est joué ou un 49-3 ? En quelques jours le sort des salariés nés après 1968 est scellé. Ils partiront en retraite à 65 ans ! Et c’est là que le COR* (Conseil d’Orientation des Retraites) intervient pour apporter un rapport « à charge » contre le système de retraite en vigueur. Entre le rapport 2021 et celui de 2022 dont la publication a été retardée c’est le jour et la nuit. En 2021, la « charge » des retraites dans le PIB devenait moins lourde, en 2022 c’est l’apocalypse des déficits en veux-tu en voilà et le retour du « trou » de la Sécurité Sociale.
La ficelle est un peu grosse et déjà certaines « pointures » présentes au CNR ont menacé de le quitter en cas de passage à la hussarde. Quel manque de reconnaissance ! A tous ces déçus, nous leur ouvrons les portes de la Résistance.
Michel VANKEIRSBILCK
Jean-Jacques TEILLET
Pascal COTTIN