Cheminots, agents de la RATP, des IEG, quel égoïsme de garder par devers soi une pension argentée ? Des départs anticipés pour certaines catégories, le dernier salaire en guise d’assiette de calcul… Insupportable, quand bien même notre régime reverse ses excédents au régime général.
Et si l’égoïsme se cachait ailleurs dans le nid douillet des patrons et dirigeants du CAC 40 et autres grandes entreprises françaises.
La retraite annuelle d’un de ces ex-PDG est en moyenne de 660 000 euros soit 41 fois la pension moyenne annuelle d’un salarié.e (16 000 euros). De ce régime très spécial personne n’en parle.
Comment est-ce possible ? Depuis les années 1980, dans ces milieux d’affaires pour atterrir confortablement en retraite, on s’octroie un parachute doré.
La raison invoquée va vous faire grimacer : il fallait fidéliser les intelligences et le savoir piloter l’entreprise. Fidélisation des techniques et des volontés, argument fondateur du statut des IEG, des cheminots, de la RATP. Seule différence et de taille, nous sommes au service de l’intérêt général quand ces dirigeants répondent aux injonctions de quelques actionnaires milliardaires.
La comparaison ne s’arrête pas là. Ce régime de « retraite chapeau doré » est connu dès l’embauche, ce qui en fait un régime à prestations définies. Précisément un système que Macron veut abroger pour une retraite à points et sa pension imprévisible.
Trouver une chute pour les parachutes dorée relève de la haute voltige… Sauf à vous dire que la retraite à points est un grand saut dans le vide pour le monde du travail. Qu’il n’y aura ni universalité ni égalité, seulement de la misère et du malheur en plus.
Des égoïstes salariés qui s’unissent, c’est juste de la solidarité, de la défense des acquis sociaux. Toi l’égoïste des IEG vient retrouver d’autres égoïstes dans la grève et les manifestations.