C’est ici en France, si loin de la barbarie de l’excision ou de la lapidation, qu’elles tombent… sous les coups de poings et de pieds de l’homme aimé et d’une société violente et discriminante.
Elles tombent, une à une, jour après jour. Elles grossissent des statistiques, leur froideur… La froideur des doutes évaporés, des regards détournés des proches, des voisins parfois même des collègues…. Bien sûr, des confidences à l’amie mais accompagnées de la promesse du silence et petit à petit la honte et l’isolement.
Certaines auraient bien parler. Mais qui pour les entendre, les comprendre ? Ces commissariats emplis de blagues salaces, ces juges débordés. Et pour quelles conséquences ? La plainte déposée et le cogneur libéré…
Alors… partir ! La belle affaire…Et cette misère, ce chômage, cette précarité qui confinent au dilemme : « la bourse ou la gifle ».
Depuis quelques mois, la peur s’estompe, le silence se fissure par l’immense courage de quelques-unes. Samedi dernier, la mobilisation historique leur, nous, donne de l’espoir. Mais une nouvelle fois, le gouvernement fait flop en n’octroyant aucun moyen supplémentaire. A nous d’agir
Il est des conditions au travail qui ne sont pas neutres, qui participent à cette domination de genre, qui renforcent dans leurs attitudes ces abrutis se pensant maîtres de leurs épouses, conjointes ou amies.
Il en est ainsi de l’égalité professionnelle dans le salaire et le déroulement de carrière, des inégalités qui poursuivent les femmes jusqu'à la retraite.
Ce combat pour l’égalité mêlant enjeux sociaux et sociétaux, menons-le, ensemble, femmes et hommes, avec plus de détermination.
Et comme la femme est l’avenir de l’homme, faisons déjà qu’elle en soit l’égale dans le travail.