Qu’il semble loin ce temps où le président Macron assurait, la larme au coin de l’œil, avoir pris conscience du changement de cap qu’il lui fallait opérer.
Dans les faits, rien ne change
Au prétexte de sauver notre économie, le gouvernement distribue des milliards aux grands groupes sans exiger de réelles contreparties, sans garantie sur le maintien de l’emploi – si ce n’est quelques vagues promesses médiatiques dont nous savons ce qu’elles deviennent.
Dans le même temps, Medef et gouvernement appellent les salariés à sacrifier leurs congés, leur treizième mois, à accepter des baisses de salaire et de travailler plus pour relancer l’économie.
Toujours les mêmes recettes : des milliards pour les grands groupes, pas pour la santé, les services publics. Pas non plus pour les salariés, les chômeurs et les plus précaires. À l'image des primes, un peu vite promises, devenues médailles en chocolat.
Pas étonnant alors que le mécontentement gronde et que bravant les interdits, la colère s’exprime dans les entreprises et dans les rues. De ce point de vue le 16 juin s’annonce déjà comme une journée de mobilisation marquante.
À n’en pas douter, ils seront des milliers partout en France à manifester leur désir d’un autre quotidien.
Dans le secteur de la santé d’abord – le gouvernement persiste à rester sourd à leur réalité – mais bien plus largement aussi. Comme si le couvercle du confinement, en se soulevant, avait libéré cette envie d’une autre société.
Il faudra, assurément faire preuve d’un engagement sans faille pour les militants de la CGT afin de soutenir tous les salariés qui subissent ou vont subir les choix irresponsables de certaines entreprises.