Le nouveau Président de la République porté au pouvoir par à peine un quart des votants, soutenu par l'Union Européenne contre le monde du travail, s’apprête à détruire le code du travail et du statut national des IEG par ordonnances dès cet été, pour une application possible à partir du 20 septembre 2017.
La loi El Khomri est déjà une déclaration de guerre au monde du travail et ce malgré quelques reculs imposés par la mobilisation. Le projet Macron,lui est une bombe nucléaire contre nos droits sociaux. Un retour au droit divin patronal.
Possibilité par accord d'entreprise de définir les critères de licenciement, c'est-à-dire pouvoir licencier n'importe quel agent dans n'importe quelle entreprise des IEG sous n'importe quel prétexte, contrairement au Statut National dans lequel la notion de licenciement n'existe pas sauf pour faits disciplinaires.
Possibilité via « accord d'entreprise »de définir de nouveaux périmètres au licenciement économique. Ainsi, demain une entreprise pourrait licencier en France même si au niveau mondial ses résultats sont excellents. Pour des groupes comme Engie ou EDF, vous comprenez alors les opportunitésaux terribles conséquences sociales.
Possibilité de recours aux CDD :Une négociation au niveau de l'entreprise pourrait définir le ou les motifs du recours à ce type de contrat, leur durée et le nombre de leur renouvellement. C'est donc la possibilité offerte aux employeurs de ne plus embaucher au Statut et de faire rentrer massivement dans les IEG des contrats précaires en lieu et place d'emplois statutaires et donc, de marginaliser la portée du StatutNational pour mieux le détruire.
Possibilité, suite à des accords d'entreprise, de modifier l'intégralité du contrat de travail des agents.Aujourd'hui toute modification du contrat de travail découlant d'un accord d'entreprise d'entreprise.
Possibilité pour l'employeur d'organiser à sa main un référendum d'entreprise même si toutes les organisations syndicales rejettent un accord. La loi El Khomri donnait cette possibilité aux organisations syndicales minoritaires, Macron donne les pleins pouvoirs directement au patronat qui dispose déjà du lien de subordination.
Il y a quelques jours, Jean-Bernard Lévy PDG d'EDF déclarait lors d'une interview :
" Au moment où le gouvernement engage plusieurs réformes pour moderniser le droit du travail et les régimes de retraite, la question de la modernisation du Statut en vigueur dans les industries électriques et gazières se pose également".
C'est pourquoi il est primordial et vital pour notre avenir d’agents des IEG, d'envoyer un message très fort dès maintenant au gouvernement et aux employeurs. Affirmons notre détermination d’électriciens et de gaziers à se battre pour conserver notreStatut National, nos emplois, le tarif agent.